« A tout le personnel de la résidence TIBAOUS, merci.
Merci pour tout ce que vous avez fait et qui est impossible à énumérer.
Vous n'y étiez pas obligés et non ce n'est pas « normal ».
Rien n'est « normal » dans ce que vous faites au quotidien avec nos aînés qui perdent chaque jour un peu plus de leur liberté.
Il en faut du courage, de l'amour, de la joie de vivre, de l'humilité, de l'écoute et de la patience pour les accompagner, les porter, les supporter … ainsi que leurs proches.
Quand nos parents deviennent comme nos enfants nous avons tellement besoin de vous.
Merci pour tous ces petits moments si importants partagés avec lui durant ces deux années. Merci pour le temps passé à écouter ses soucis, ses souffrances,
Pour l'avoir patiemment aidé à manger, à s'habiller, tout en lui parlant, tout en repérant comment il allait, comment il se sentait…
Merci de ne pas l'avoir rabroué alors qu'il vous demandait d'être ponctuel.
Merci d'avoir détourné votre regard lorsqu’à la toilette il vous disait sa pudeur ; d'avoir pris soin de son linge et repassé comme il le demandait, son pantalon le pli devant ; de lui avoir rappelé de mettre ses chaussures habillées, celles qui glissent pour mieux danser …
Merci d'avoir parlé l'arabe et d'avoir compris qu'il comprenait. Nous ne le savions pas. Merci de nous l'avoir dit.
Merci Merci Merci aux plus discrètes d'entre vous qui étiez là pour lui à chaque petit déjeuner, chaque goûter,
Merci de l'avoir accompagné dans les sorties qu'il attendait avec tellement d'impatience.
Merci d'avoir tenu compte de sa dépendance, de ses hallucinations, ses déambulations et bien d'autres choses encore, de jour et de nuit, et d'avoir supporté.
Merci d'avoir pris le temps de répondre à chacun de nos appels alors que vos journées étaient déjà bien chargées.
Merci pour vos soins, et plus particulièrement les tous derniers où la douleur nous saisissait. Merci d'avoir accepté de l'accompagner … jusqu'au bout.
Merci de l'avoir appelé Raymond, d'avoir osé le risque de le rencontrer.
Vos paroles gentilles dans le couloir, les escaliers, nous ont vraiment touchées ainsi que votre tristesse, parfois votre souci de ne pas trouver les mots … Nous savons à quel point vous aussi avez été affectés.
Il y a tellement de choses pour lesquelles nous tenons à vous remercier. Comment vous dire notre gratitude ?
Tout récemment, fin Avril, un après-midi où nous chantions tous à l'unissons dans le salon,
il a dit : « Tu sais j'ai changé d'avis, je veux rester ici ! »
Merci de lui avoir permis d'aimer vous retrouver. »